Une magnifique soirée de ballet en deux parties, pleine de grâce et d’équilibre, sur les musiques incontournables et intemporelles d’Igor Stravinsky.
Olivier Houeix
Avec sa création de L'Oiseau de feu, Thierry Malandain marque sa troisième rencontre avec le compositeur Igor Stravinsky. Il reprend la suite de concert de 1945, que Balanchine avait également chorégraphiée, pour présenter un Oiseau de feu porteur d’espoir.
Le phénix flamboyant, à l’allure presque christique, renaît de ses cendres et se révèle être un passeur de lumière, portant au cœur des hommes la consolation et l’espoir.
De son côté, Martin Harriague, dans la suite logique de ses récentes créations, poursuit son approche du rapport homme/nature avec un Sacre du printemps sauvage et puissant.
Le martèlement rythmique complexe de l’œuvre s’accorde avec le langage corporel du chorégraphe, qui fait disparaître tout lyrisme gestuel. Martin Harriague se concentre sur le mouvement primitif et les figures fractales par lesquels le groupe s’enroule, se déploie et se contracte, tel le vivant qui resurgit et se fraie partout un chemin avant d’exploser.