Série « Ombres vagabondes »
Nadia Anemiche se présente comme une glaneuse d’images, rapportées au hasard de ses longues marches. Privilégiant, la plupart du temps, l’usage d’un smartphone, la photographie mobile lui permet d’explorer l’espace urbain en toute discrétion.
Rattrapée depuis quelques années par le partage d’images sur les réseaux sociaux, elle arpente rues et ruelles de son quartier, sa ville, sa région, ou encore du Portugal et du Japon. La photographie s’est installée dans sa routine quotidienne : voir, cadrer, partager.
Fascinée par le mouvement des jeux d’ombres et de reflets à la fois éphémères et versatiles, elle poursuit ces subtiles coïncidences de l’instant, propices aux images qui s’offrent à son regard. Tel est l’(en)jeu de son travail : saisir « l’immobilité vive qui se rapproche du haïku » (Roland Barthes).
Aussi, comme en résonance, la série « Ombres vagabondes » est exposée dans l’espace du bassin de La Piscine qui recueille les reflets dansants des verrières symbolisant le soleil du levant au couchant.
Crédit photo : © Nadia Anemiche - Une pause dans le carré bleu, Bonifacio, 2015